Fêtes, mariages, rassemblements sociaux, dîners. Normalement, il faut en profiter, mais pas pour les personnes qui souffrent de phobie sociale. Souvent, rien ne peut créer plus d’effroi, de peur et de désir d’évitement qu’une fête.
La fête : un événement pas comme les autres
Il ne fait aucun doute que les événements sociaux peuvent être éprouvants pour les nerfs, mais pour la plupart des personnes aux prises avec une anxiété sociale, ces craintes ont souvent pour résultat d’éviter complètement et de se retrouver dans un monde qui se rétrécit lentement.
Souvent, les gens me disent qu’ils ne peuvent pas comprendre ce qui rend les fêtes si terrifiantes, qu’elles sont supposées être amusantes, pas vrai ? Et souvent, ces mêmes personnes sont capables d’aller travailler et de jouer un rôle professionnel. Mais ne leur demandez pas d’aller à la fête de Noël du travail…
La principale différence est le manque de structure et le sentiment qu’il n’y a pas d’objectif clairement défini. Lorsque nous sommes au travail, nous pouvons jouer un rôle, faire notre travail et nous sommes jugés sur notre capacité à mener à bien les tâches du rôle. Mais avec les événements sociaux, les gens ont souvent le sentiment que les seuls jugements qui seront faits concernent leur personne. Et que ces jugements seront bien sur négatifs.
« Détendez-vous, amusez-vous, ne vous inquiétez pas autant … »
De quoi vais-je parler, qui va être là, que se passe-t-il si personne ne me parle, et si je ne connais personne?
Tous ceux qui ont lutter contre l’anxiété, qui les a amenés à éviter les événements sociaux, auront entendu ce conseil. Je doute que quiconque l’ait trouvé très utile. Même s’il y a du vrai là-dedans – c’est très difficile à faire.
L’un des résultats très cohérents observés lorsque les gens ont étudié cet aspect de l’anxiété sociale est que les personnes ayant reçu un diagnostic de phobie sociale ont tendance à se concentrer de manière plus interne sur leurs propres pensées, sentiments et réponses.
Vous n’êtes sans doute pas très observateur et vous avez tendance à rater des informations sociales précises sur les autres. Cette situation peut entrainer directement la posture physique de l’anxiété et de la honte, baissant les yeux, les épaules repliées…
Et puis, de quoi allez-vous parler aux gens? Vous trouveront-ils ennuyeux? Et si vous vous renversez votre verre dessus? Est-ce que tout le monde va regarder votre danse maladroite ? Si vous évité les fêtes de manière quasi systématique, voici 7 conseils pour vous aider à vous sentir plus à l’aise lors de votre prochain rassemblement social.
Fixer vous un objectif
Une des raisons pour lesquelles les fêtes peuvent vous décourager est que vous vous fixez des objectifs irréalistes. Vous vous dites que vous DEVEZ parler à tout le monde et rencontrer un bel étranger, sinon la fête a été un échec.
Au lieu de cela, si vous vous fixez des objectifs plus petits et plus réalistes, comme vous présenter à deux nouvelles personnes ou rester à la fête pendant au moins une heure, l’événement peut sembler moins intimidant.
Pensez à amener un ami
Certaines personnes trouvent plus facile de rencontrer de nouvelles personnes lorsqu’elles ont un ami avec elles pour les aider à rejoindre des conversations.
C’est bien d’amener un ami avec vous tant que vous ne vous cramponnez pas à eux comme un filet de sécurité pour éviter de parler aux autres.
Choisissez un ami sociable et, si vous êtes à l’aise avec lui, expliquez-lui votre objectif de rencontrer de nouvelles personnes et demandez-leur de vous aider à sortir de votre zone de confort.
Préparez quelques sujets de conversation
Faire de petites discussions avec les autres invités peut être difficile, surtout si vous parlez à un inconnu.
Au lieu de faire pression sur vous-même pour trouver l’approche parfaite, sachez que la plupart des conversations ne font que commencer par les bases (comment connaissez-vous l’organisateur… ?).
À partir de là, essayez de poser des questions pour découvrir des intérêts communs ou lisez au préalable les actualités afin de pouvoir participer à des conversations sur celles-ci.
Défiez l’envie de fuir
L’anxiété anticipatrice est une réponse normale et attendue aux situations qui nous rendent nerveux.
En règle générale, les pics d’anxiété apparaissent au début d’une fête et disparaissent lentement au fur et à mesure que vous vous habituez à votre nouvel environnement.
Au lieu de céder à l’envie de partir immédiatement, essayez de rester dans la situation jusqu’à ce que votre anxiété diminue.
Arriver tôt
Si vous êtes inquiet à propos d’un événement, vous pourriez attendre jusqu’à la dernière minute.
Mais se présenter à la fête une fois que la plupart des autres invités sont arrivés peut-être une source d’inquiétude supplémentaire. Il est plus difficile d’entrer dans des groupes de conversation déjà formés pour se présenter.
Au lieu de cela, si vous arrivez tôt lorsqu’il y a moins de monde, il sera plus facile d’entamer des conversations et de rencontrer des gens un à un à leur arrivée. Vous pouvez utiliser cette méthode pour gérer la phobie sociale au travail.
Évitez d’utiliser de l’alcool comme une béquille
Le courage donné par l’alcool peut temporairement vous faire sentir moins anxieux, mais des études montrent qu’il peut augmenter l’anxiété, l’irritabilité et la tristesse quelques heures plus tard.
En outre, vous ne voulez certainement pas devenir dépendant de l’alcool pour traverser une situation sociale. Donnez-vous la chance de voir que vous pouvez survivre à une fête sans l’aide d’alcool ou de drogues.
Ayez un plan d’urgence calme
Il peut y avoir des moments pendant la fête où vous sentez votre anxiété augmenter.
Préparez une stratégie pour gérer votre anxiété si elle devait éclater. Par exemple, prévoyez de vous excuser à la salle de bain, où vous pourrez pratiquer la respiration profonde ou d’autres techniques de relaxation pour vous sentir plus calme.