Lorsque vous êtes angoissé par la société, la critique peut donner l’impression d’être attaqué dans une zone de guerre ! C’est votre pire peur qui se réalise. C’est ce que vous craignez.
Les personnes souffrant de phobie sociale aimeraient éviter toutes les situations où il est peu probable qu’elles soient critiquées. Cependant, à moins de choisir l’isolement complet et d’éviter tout contact humain, cela n’est ni possible ni même souhaitable.
Tenter d’être parfait pour ne pas être critiqué est une autre solution qui permettrait d’échapper à la critique. Bien que cela ait un sens logique, cela ne fonctionne pas dans le monde réel. Et l’anxiété de performance part de ce schéma de pensé là.
La meilleure solution serait de vous doter de compétences vous permettant de faire face efficacement aux critiques. Fait à petits pas et avec une attitude encourageante, c’est très faisable. Plus les compétences sont exercées, moins les critiques vous piquent et plus vous devenez autonome.
Quand la critique fait mal
Quand on est socialement anxieux, on a tendance à être tellement focalisé sur le fait d’être jugé que la validité de la critique n’est pas mise en doute.
Au moment d’être critiqué, tout ce que vous ressentez est le sentiment de honte d’avoir été trouvé déficient. Rappelez-vous que toutes les critiques ne sont pas valables, alors remettez-les en question.
Il faut aussi se demander si la critique est utile ou non, même si elle est valable. En outre, même si la critique est valable et nécessaire, la livraison doit être respectueuse.
Être déficient ne justifie pas d’être irrespectueux. Tout le monde fait des erreurs et des lacunes, y compris la personne faisant l’objet d’une critique.
Accepter que vous soyez aussi humain que tout le monde vous aidera à développer un état d’esprit et la conviction d’être une personne de valeur, quelles que soient vos déficiences et vos erreurs.
Répondre aux critiques
La critique peut se présenter de différentes manières dans nos vies. Voici quelques moyens pour répondre aux critiques.
Gardez votre calme
Lorsque la critique est valable, constructive et respectueuse, elle peut encore causer un sentiment de vexation dans une certaine mesure.
C’est le cas en particulier pour les personnes souffrant de phobie sociale. Pour y faire face, vous devez rester concentré sur ce que dit l’autre personne pendant que vous vous calmez en prenant quelques respirations lentes et profondes.
Il est probable que, à mesure que les minutes s’écouleront, vous pourrez vous concentrer davantage sur ce qui se dit et reconnaître qu’il ne s’agit pas d’une « attaque« .
Lorsque vous serez plus calme, vous vous retrouverez également dans une meilleure position pour demander des éclaircissements et également pour expliquer votre position, si la critique utile n’est pas totalement valable.
Défendez vous
N’oubliez pas que dans les cas où la critique n’est pas juste et que votre comportement est conforme à vos droits, il convient de clarifier et d’expliquer sans offrir de longues excuses.
Vous défendre, et ne pas accepter les critiques injustes de la manière qui vous semble appropriée, est votre droit si cela se fait avec respect.
Par exemple, si un collègue vous disait que vous étiez un retardataire alors que vous étiez en retard au travail à une occasion rare, vous pourriez répondre en disant: «Le retard occasionnel ne fait pas de moi un retardataire». Cela risque d’être difficile au début.
L’astuce consiste à vous fixer de petits objectifs lorsque vous commencez et à en dire plus à mesure que vous vous sentez plus à l’aise. L’objectif initial peut donc être de parler dans des situations qui suscitent moins d’anxiété et de s’opposer simplement.
Par exemple, Dire «Je ne suis pas d’accord» avec quelqu’un avec qui vous êtes assez à l’aise peut être tout ce que vous visez au départ. Accordez-vous le crédit nécessaire pour prendre la parole, même si c’est bref et que la situation n’est pas trop difficile.
Au fur et à mesure que l’anxiété commence à diminuer, vous pourrez vous attaquer à des situations plus difficiles.
Ne répondez pas à chaud
Lorsque la critique est invalide, inutile et irrespectueuse, elle déclenche très naturellement une détresse considérable.
À ce moment-là, il serait bon de suivre la stratégie consistant à vous calmer d’abord. Cela peut aller de faire des exercices de respiration lente, de compter en arrière ou de se concentrer sur quelque chose d’extérieur pour vous distraire de la situation désagréable.
Si vous vous trouvez dans une situation où votre réaction émotionnelle est intense, quittez-la si possible et allez dans un endroit calme, comme une salle de repos, où vous pourrez prendre le temps de vous calmer avant de revenir à la situation.
Vous avez également la possibilité de répondre aux critiques en disant que vous souhaitez réfléchir à ce qui a été dit et en parler plus tard. Il est normal de ne pas réagir immédiatement et de prendre son temps pour réduire la détresse, déterminer le meilleur plan d’action et réagir avec plus de calme.
Il est important de vous donner la permission de répondre plus tard et de ne pas être trop dur envers vous-même pour ne pas avoir réagi immédiatement.
Ignorez la critique manipulatrice
Parfois, dans le cas de personnes manipulatrices et émotionnellement abusives, l’intention de la critique est de vous amener à réagir et à vous fâcher. Dans de tels cas, ignorer ou ne pas réagir serait la meilleure solution.
Admettez vos erreurs sans problèmes
Accepter les intimidateurs est une autre stratégie qui peut leur faire perdre leur souffle, car cela montre que vous ne les prenez pas au sérieux.
Généralement, ces individus croassent et signalent les carences ou les erreurs que tout le monde commet, y compris eux-mêmes ! Donc, accepter les erreurs et les carences n’est pas une faiblesse, mais une attitude du type « j’ai ces carences et je fais ces erreurs, et alors?« .
Percez les sous entendus
Parfois, les critiques malsaines sont indirectes. Elles peuvent être transmis à travers les expressions faciales et le langage corporel.
D’autres fois, les critiques sont voilées et sous-entendues. Dans de tels cas, il serait bon de demander des éclaircissements.
Par exemple, si quelqu’un déclare qu’il n’aime pas votre travail ou votre profession sans s’adresser directement à vous, vous pouvez lui demander d’expliquer ce qu’il veut dire. Cela amène de telles personnes à éprouver un certain malaise d’expliquer leurs déclarations, et de ne pas répéter ce type d’attaques.
Retournez la situation à votre avantage
Quand on est critiqué en présence d’autres personnes, une grande partie de la détresse est associée au sentiment d’avoir honte en présence d’autres personnes.
La critique prend alors une qualité collective où le jugement amène à se sentir isolé dans un coin honteux.
Cependant, la réalité est que c’est la personne qui affiche le comportement méchant qui est jugée pour le comportement répréhensible des autres.
La personne qui est la cible d’un comportement irrespectueux obtient généralement le soutien de ceux qui sont témoins de ce comportement, que la critique soit valide ou non.
Gardez les ou laissez les glisser
Hilary Rodham Clinton a un jour déclaré :
«Prenez la critique au sérieux, mais pas personnellement. S’il y a de la vérité ou du mérite dans la critique, essayez d’en tirer des leçons. Autrement, laissez-la glisser sur votre personne.
Hilary Rodham Clinton
D’accord, c’est peut être plus facile à dire qu’à faire. Si vous avez du mal à gérer les critiques, vous n’êtes pas seul.
Personne n’aime faire l’objet d’une critique. Cependant, les critiques et les commentaires négatifs peuvent aussi être des enseignements précieux.
Passer au crible les réactions toxiques et apprendre à gérer les critiques vous permettra de bien vous armer dans la bataille de la vie. Plus vous pratiquez et améliorez vos compétences en matière de critique, plus il vous est facile de rester fort et tolérant.
