L’heure approche. 11 h 56. Plus que 4 petites minutes, et c’est la pause déjeuner. Encore 4 petites minutes à angoisser.
Et le pire, c’est que ça ne fait qu’augmenter. Mille questions se bousculent dans votre tête. Mais surtout, une seule revient sans cesse : et si je n’arrive pas à m’intégrer dans un groupe pour manger à midi ?
Personne ne vous a encore proposé. Tout le monde à l’air de savoir avec qui il va manger, sauf vous.
Vous, toujours vous.
Ça y est. Midi. Vos pensées négatives ont au moins eu le mérite de faire passer le temps. Pour une fois.
Vous vous levez de votre chaise…
Et l’histoire s’arrête ici. Frustrant pas vrai ?
Libre à vous d’imaginer la suite.
Mais en attendant, Messieurs, Dames, j’ai l’immense honneur (je suis tout excité), de vous présenter un article ultra complet qui vous permettra de ne plus jamais vivre de situation comme celles-ci.
Voici ce que vous allez apprendre :
Comment construire des relations de qualités – Comment plaire instantanément Comment intéresser les autres – Et bien d’autres choses.
Comment se faire des amis, c’est parti !
Si vous voulez récolter du miel, ne bousculez pas la ruche
Bob Hoover, célèbre pilote entraîné en acrobatie aérienne, rentre chez lui en quittant l’aéroport de San Angeles.
Lorsque soudain, à 100 mètres du sol, ses moteurs s’éteignent. Grâce à son expérience, il parvient à se poser. Les passagers sont indemnes, ce qui n’est pas le cas de l’avion.
Hoover a un pressentiment et va directement vérifier le réservoir. Dans le mille. Celui-ci avait été rempli avec du kérosène, pas avec de l’essence.
De retour à l’aéroport, il demande à voir le mécanicien responsable. Un jeune homme arrive, en pleure, effondré sous le poids de son erreur. À cause de lui, des personnes ont failli perdre la vie, et un appareil est hors d’usage.
Hoover, en tant que fière pilote, va donner libre cours à sa colère.
Pas dutout. Au lieu de critiquer le jeune mécano, Hoover passe son bras autour de ses épaules et lui dit : « Je suis convaincu que tu ne referas plus jamais cette erreur. Et, pour te le prouver à toi-même, je tiens à ce que ce soit toi qui t’occupes de mon F51 demain. »
Belle histoire, n’est-ce pas ? Que devez-vous en retirer ?
Que si vous voulez vous faire des amis, la critique est vaine. Elle met l’individu sur la défensive, et le pousse à se justifier. La critique blesse l’amour-propre, et provoque la rancune.
Si Hoover avait critiqué le jeune mécanicien, celui-ci aurait sûrement tenté de se justifier, de se défendre. Résultat : il se serait enfermé dans son amour-propre, détériorant fortement les relations entre lui et Hoover.
Alors, au lieu de condamner les gens, essayez de les comprendre. C’est bien plus profitable, tolérant et compréhensif.
Et bien plus loué aux yeux des gens qui vous côtoient.
Principe 1 : Ne critiquez pas, ne vous plaignez pas.
Une femme participant à un programme de développement personnel rentre chez elle, et demande à son mari de faire une liste de 6 conseils pour faire d’elle une meilleure épouse.
Le mari, racontant l’histoire à ses amis, dit : « il m’aurait été facile de trouver 6 points à améliorer chez elle, comme elle aurait pu en trouver 100 chez moi. Mais je lui ai répondu que je lui donnais ma réponse demain.
Le lendemain, je me lève de bonne heure, je passe chez le fleuriste et lui fait livrer 6 roses rouges avec le message suivant : impossible de trouver 6 points que j’aimerais modifier chez toi. Je t’aime telle que tu es.
Le soir même, ma femme m’attend sur le pas de la porte, les larmes aux yeux. Inutile de vous dire à quel point je me suis félicité de ne pas l’avoir critiqué comme elle me l’avait demandé.
Quelques jours plus tard, plusieurs femmes de son programme vinrent même me voir pour me dire combien mon attitude avait été merveilleuse.
C’est ce jour-là que j’ai compris la force du véritable éloge. »
Je sais bien que certains d’entre vous se disent « Ah oui, la pommade… la flatterie. Ça ne marche pas tout le temps ! »
Évidemment, une flatterie grossière ne dupera personne. Une flatterie sonne même faux en général.
Mais je ne parle pas de flatterie, qui n’est qu’une comédie. Je parle d’un véritable éloge, qui vient du cœur.
Efforcez-vous de repérer les qualités de votre interlocuteur, et exprimer votre admiration sincère.
N’oubliez jamais : les êtres humains raffolent des éloges.
Alors, donnez des marques de gratitudes, d’encouragement, et observez le véritable pouvoir de l’éloge.
Vous devrez faire décrocher quelques sourires sincères en votre faveur, et se faire des amis vous paraitra bien plus facile.
Principe 2 : Complimentez honnêtement et sincèrement.
Antoine Gaumont est analyste financier pour une banque française. Il fut chargé de faire un rapport sur une certaine société, et prit rendez-vous avec le seul homme capable de le renseigner. À peine arriver dans son bureau qu’une secrétaire passe la tête et annonce à son patron : « Je n’ai pas de timbre pour vous aujourd’hui. »
Il expliqua alors à Antoine que son fils collectionnait les timbres.
L’entretien commence, mais l’industriel se montra très vague et réticent. L’entrevue fut brève et stérile.
Le lendemain, Antoine fit passer un mot au directeur afin de lui annoncer qu’il arrivait en début d’après-midi avec des timbres pour son fils.
Voici les mots d’Antoine : « Ah, mes amis, quel accueil ! Il ne m’aurait pas secoué la main avec plus d’enthousiasme si j’avais été électeur et lui candidat à la présidentielle. Pendant une demi-heure, nous avons parlé de timbre. Puis il passa une autre heure à me donner tous les renseignements dont j’avais besoin. Il téléphona même à ses employés pour obtenir des données supplémentaires. Un triomphe. »
Vous vous ferez plus d’amis en deux mois en vous intéressant sincèrement aux autres que vous ne pourriez en conquérir en deux ans en vous efforçant d’amener les autres à s’intéresser à vous.
Principe 3 : Intéressez-vous réellement aux autres.
Un moyen facile de faire bonne première impression
L’autre soir, j’assistais à une réception pour fêter le lancement d’une nouvelle gamme de produits chez une industrie horlogère de luxe. Il s’y trouvait là une dame fort riche, qui s’efforçait de briller et donner bonne impression. Elle avait dépensé une petite fortune pour se parer de diamants et de perles. Malheureusement, elle n’avait rien fait pour son visage…
Rassurez-vous, je ne parle pas de maquillage.
Simplement, elle n’avait pas compris qu’aux yeux des autres, « l’expression que l’on porte sur la figure compte bien plus que ce que l’on porte sur le dos. »
Puis soudain, je la vis sourire. Son visage s’illumina, ses yeux se plissèrent légèrement, et elle me parut d’un coup fort agréable, gentille, douce et drôle à la fois.
Un sourire ne coûte rien, mais il crée beaucoup.
Et lorsque vous rencontrez une personne trop las pour vous donner un sourire, donnez-lui le vôtre. Car nul n’a plus besoin d’un sourire que celui qui n’en a plus à offrir.
Guérissez votre phobie sociale
MON HISTOIRE & ma méthode
Principe 4 : Ayez le sourire.
La courtoisie est faite de petits sacrifices
Monsieur Chamberlain était constructeur automobile pour Chrysler, et construisit une auto spéciale pour le président Roosevelt.
Lorsqu’il se présenta à la maison blanche, le Président le reçut très aimablement, et s’intéressa à chaque détail de cette voiture spécialement construite pour lui.
Jusqu’au moment où il se tourna vers Monsieur Chamberlain et lui dit « Eh bien ! Monsieur Chamberlain, voilà 30 minutes que je fais attendre le conseil de la banque fédérale. Il faut que je retourne au travail… «
Monsieur Chamberlain avait amené avec lui un jeune mécanicien, qui n’avait pas ouvert la bouche, ou son nom n’avait été prononcé qu’une seule fois au tout début. C’était un garçon timide, qui se tenait à l’écart.
Cependant, avant de partir, Roosevelt le chercha des yeux, lui serra la main, l’appela par son prénom et le remercia chaleureusement.
Ses paroles n’étaient pas mécaniques, mais au contraire, très sincère.
Franklin D. Roosevelt savait que l’un des moyens les plus faciles et les plus efficaces de plaire aux gens, c’est de retenir leur prénom et de leur faire sentir leur importance.
Pourtant, la plupart d’entre nous avons tendance à oublier les prénoms très vite. Moi le premier.
Pendant des années, j’ai toujours dit que je n’avais pas la mémoire des prénoms. En réalité, c’est faux. Simplement, à cause de l’anxiété d’une nouvelle rencontre, je n’assimilais pas réellement le prénom.
Alors que le nom, c’est l’identité de la personne. Adressez-vous aux autres par leur nom, et admirez. Se faire des amis avec cette méthode révolutionnera votre façon de percevoir vos relations sociales.
Principe 5 : Rappelez-vous que nom d’une personne a pour elle une grande importance.
Voilà comment faire apprécier votre conversation de tous.
J’ai été récemment invité à un repas billard. Personnellement, je ne suis pas fan de ce jeu, et ma voisine ne l’était pas non plus. Nous avons donc commencé à bavarder tous les deux. En apprenant que j’avais beaucoup voyagé en Europe, elle me dit : « Oh ! Parle-moi des villes dans lesquelles tu es allé. »
Pendant que nous prenions place sur le canapé, elle m’apprit qu’elle rentrait d’Afrique, en compagnie de son petit ami. « Très intéressant, l’Afrique. J’ai toujours voulu y aller. Dis-moi, ou es-tu allé exactement ? » lui répondis-je.
Elle me parla pendant 45 minutes, et il ne fut plus dutout question de mes voyages. Tout ce qu’elle voulait, c’était un auditeur attentif, pour avoir le plaisir de parler d’elle, et de ses souvenirs.
Exceptionnelle cette femme ? Oh que non. Tout le monde aime parler quand on les écoute avec intérêt.
Voilà comment réussir auprès de vos interlocuteurs. Voilà comment les convaincre. Et voilà comment se faire des amis. Pour conquérir la sympathie d’une personne, vous devez lui accorder une attention exclusive. Rien n’est plus flatteur.
Donc, si vous tenez à ce que votre conversation soit appréciée, sachez écouter. Posez des questions qui stimulent votre interlocuteur. Interrogez-le sur sa vie, sur ce qu’il a fait.
Rappelez-vous que la personne avec qui vous discutez s’intéresse 100 fois plus à ses désirs qu’à vous et à vos préoccupations. Sa rage de dents le tourmente bien plus qu’une famine qui aurait causé la mort d’un million de Chinois.
Pensez-y, la prochaine fois que vous entamerez une conversation.
Principe 6 : Sachez écouter. Encouragez les autres à parler d’eux mêmes.
Comment intéresser les autres
Les invités de Théodore Roosevelt étaient surpris de l’étendue et de la diversité de ses connaissances. Il pouvait parler aussi bien au cow-boy, au rustre qu’au diplomate. Son secret ?
Quand il attendait un visiteur, il restait longtemps le soir précédent pour étudier le sujet auquel son hôte s’intéressait particulièrement.
Roosevelt savait, comme tous ceux qui se sont rendus populaires, que, pour trouver le chemin du cœur d’un homme, il faut l’entretenir de ce qu’il chérit le plus.
La dernière fois, un ami m’expliqua qu’il avait compris très jeune cette vérité. Il avait environ 8 ans quand un soir, alors qu’il passait ses vacances chez sa tante, un monsieur d’âge mûr vint manger.
Pendant le repas, cet inconnu concentra toute son attention sur mon ami. À cette époque-là, il se passionnait pour les bateaux, et le visiteur lui en parla de façon intéressante.
Après son départ, mon ami vint voir sa tante en faisant les louanges de ce monsieur. Quel homme ! Il adorait aussi les bateaux !
Mais sa tante lui répondit que ce monsieur était un grand avocat de Paris, et que les bateaux le laissent complètement indifférent. Simplement, c’est un homme bien élevé, et il a entretenu ce qui lui plaisait. Il a donc réussi à se rendre agréable.
Mon ami ajouta qu’il n’avait jamais oublié la remarque de sa tante.
Se faire des amis est votre objectif ? Focalisez-vous sur les intérêts de vos interlocuteurs. Vous verrez, ils en seront plus que ravis.
Principe 7 : Parlez aux autres de ce qui les intéresse.
L’autre jour, je me trouvais à La Poste, attendant mon tour au guichet des retraits de colis. Je suis alors frappé par l’ai accablé d’ennui de l’employé. Évidemment, ce n’est pas très drôle de passer ses journées à chercher des colis. Je me dis « essayons de faire plaisir à cet homme et de lui arracher un sourire. »
Ce n’est pas toujours facile de trouver quelque chose à dire sur une personne. Mais là, c’était facile. L’homme en question avait de très beaux cheveux.
Alors, quand il revint avec mon colis, je lui dis « Je voudrais bien avoir des cheveux comme les votres ! »
Il leva la tête, l’air surpris et rayonnant, et répondit modestement « Oh, merci. Mais ils ne sont plus ce qu’ils étaient. »
Je lui assure alors qu’ils sont très bien, et la dernière parole qu’il me dit fut celle-ci : « On m’a souvent complimenté sur ma chevelure. »
Je vous parie que cet homme est parti léger comme une plume, et qu’il a répété à sa femme ce que je lui avais dit. Le soir, il a revu sa chevelure dans le miroir en se disant : « C’est vrai qu’elle est belle ! »
Peut-être vous dites-vous à ce moment, mais Quentin, que voulais-tu obtenir de cet homme ?
Ce que je voulais obtenir de lui ?!
Rien dutout. Enfin si, une chose : le plaisir d’avoir fait plaisir. Rien de plus.
Faites sentir aux autres les importances. De petites phrases comme « excusez-moi de vous déranger… merci infiniment… bon courage » sont l’huile qui lubrifie les mécanismes de notre vie quotidienne.
Principe 8 : Faites sentir aux autres leur importance.
Henry Legoff, jeune avocat lyonnais, plaidait récemment une cause importante devant le tribunal de commerce. Pendant la plaidoirie, un des juges dit à Henry : « En droit maritime, la prescription est de 6 ans, n’est-ce pas ? »
Henry Legoff s’arrêta, regarda fixement le juge, puis lâcha brusquement : « Votre honneur, il n’y a pas de prescription en droit maritime. »
Un lourd silence tomba dans la salle, et la température parue descendre à – 5. Le juge avait tort, et Henry lui avait dit.
Était-ce un moyen de l’influencer ? Non.
Après le procès, Henry me dit : « J’étais convaincu d’avoir la loi pour moi, et j’ai plaidé mieux que jamais. Pourtant, je n’ai pas gagné. J’avais commis la faute impardonnable de montrer son erreur à un illustre personnage. »
En montrant à votre interlocuteur qu’il a tort, vous attaquez directement son intelligence, à son jugement et à son amour-propre. Résultat : vous l’avez blessé.
C’est bien pour cela que des phrases comme « Je peux me tromper… Voyons cela ensemble… » sont magiques.
Il ne vous arrivera jamais d’ennuis si vous admettez que vous êtes sujet à l’erreur. Et se faire des amis avec humilité ne vous en sera que bénéfique aux yeux des autres.
Principe 9 : Respectez les opinions de vos interlocuteurs. Ne leurs dites jamais qu’ils ont tort.
Par ce qu’on ne retient que 15 % de ce qu’on lit, par ce que je sais que vous aurez la flemme de relire l’article en entier, et par ce que vous pourrez l’imprimer, voici un résumé en infographie.