Les amygdale sont des groupes de noyaux dans les lobes temporaux de notre cerveau. Ceux-ci jouent un rôle crucial dans le traitement des décisions et des émotions, ainsi que la consolidation de nos souvenirs.
Il est bien connu que les hémisphères gauche et droit du cerveau contrôlent différentes fonctions cognitives et motrices.
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De même, les amygdales exécutent différentes tâches en fonction de l’hémisphère où elles résident. Des études ont montré que les amygdales droites produisent des émotions négatives telles que la peur et la tristesse. Tandis que les amygdales gauches produisent non seulement de telles émotions, mais également des sentiments positifs.
Amygdale et anxiété sociale
La consolidation des mémoires est un processus complexe. Un événement est d’abord stocké en tant que mémoire à court terme avant d’être lentement assimilé pour former potentiellement une mémoire à long terme, voire toute la vie.
Si l’excitation émotionnelle se produit après l’événement, la rétention de mémoire sera plus élevée. Les amygdales, en particulier les noyaux basolatéraux, atténuent également l’impact de l’excitation émotionnelle sur la force de la mémoire.
Étant donné le rôle essentiel que les amygdales jouent clairement dans la régulation de nos émotions et la rétention de nos expériences passées, il n’est pas surprenant que des dommages physiques aux lobes temporaux entraînent des difficultés sociales et affectives.
À la fin du XIX e siècle, des expériences sur des primates ont montré que lorsque les amygdales étaient endommagés, les singes manifestaient une hypoémotivité. C’est-à-dire une capacité réduite à ressentir des émotions, une perte de peur et une incapacité à distinguer les objets animés des objets inanimés. En outre, les femelles ont eu moins de comportements maternels à l’égard de leur progéniture, même parfois en négligeant et en abusant de leurs bébés.
Plus récemment, des recherches utilisant la technologie d’imagerie par résonance magnétique (IRM) ont montré que les enfants souffrant de troubles anxieux avaient tendance à avoir un plus petit amygdale gauche.
En fait, diverses études ont montré que l’amygdale était au cœur des états mentaux et était liée à de nombreux troubles psychologiques. Des troubles tels que le trouble d’anxiété sociale, le trouble obsessionnel compulsif (TOC), le trouble de stress post-traumatique (TSPT), le trouble de personnalité borderline et l’anxiété généralisée.
L’amygdale est également connue pour être le «centre de la peur» du cerveau. Et des expériences mesurant l’activité de l’amygdale gauche en réponse à un stimulus de la peur ont également souligné son rôle fondamental.
Lorsqu’on leur a présenté des images de visages menaçants ou placés dans des situations effrayantes, il a été observé que les patients souffrant de dépression ou de phobie sociale avaient un niveau d’activité exagéré dans l’amygdale gauche. Fait intéressant, cette hyperactivité a diminué avec l’utilisation d’antidépresseurs.
Qu’est-ce que l’amygdale contrôle?
Le lien entre l’amygdale et le traitement de la peur met en lumière la manière dont l’anxiété peut s’enraciner dans l’esprit et se transformer en problèmes à long terme.
Cette connexion nous a bien servi lorsque nous étions des hommes des cavernes devant faire face à des dangers mettant leur vie en danger.
Supposons que vous ayez rencontré un tigre et qu’ils vous aient accueilli avec un grognement menaçant et vous aient montré les dents. Votre amygdale entrerait en action et déclencherait une réaction de peur plutôt que de vous encourager à aller caresser le gros minou !
Vous voudriez vous battre ou fuir, mais en plus, comme cette expérience était accompagnée d’émotions fortes, elle serait transformée en une mémoire à vie. La prochaine fois que vous quitteriez votre caverne, vous sauriez que tous les tigres, pas seulement celui que vous avez rencontré, sont dangereux et que, très sagement, vous les éviteriez.
C’était très utile, mais dans la vie moderne, cela peut nous causer plus de problèmes.
Avançons de quelques millénaires. Un enfant timide a la malchance de faire des tentatives infructueuses pour se faire des amis et socialiser.
Les sentiments malheureux que cela produira inévitablement, associés au traitement de la mémoire de l’amygdale, vont malheureusement ouvrir un cercle vicieux de comportements de généralisation et d’évitement qui associeront les gens à des émotions pénibles et stimuleront l’anxiété. Ce qui réduira la capacité de cette personne à interagir avec les gens et à interpréter leurs comportements de manière positive.
Amygdale et traitement de l’anxiété
Bien que les antidépresseurs régulent la réponse de l’amygdale et puissent aider à contrôler l’anxiété, il est intéressant de noter que la méditation par la compassion et la pratique de la pleine conscience chez les moines bouddhistes régulent également l’amygdale de la même manière. Plus fortement chez les moines expérimentés que chez les novices.
La méditation n’est donc pas seulement pour les hippies du Nouvel Âge, elle a un impact réel sur l’anxiété et réduit votre réaction de peur aux situations et aux personnes. C’est sans aucun doute un outil très efficace pour inverser un processus neurologique déséquilibré.
Les thérapies basées sur la pleine conscience, issues de la philosophie bouddhiste, sont utilisées depuis des décennies pour traiter les troubles d’anxiété sociale. Et aujourd’hui, sont maintenant largement reconnues comme l’une des formes les plus efficaces de thérapie par la parole pour la phobie sociale.
Ils utilisent un éventail de techniques basées sur le fait d’être dans le moment présent, d’observer vos sentiments tout en vous en détachant et de méditer.
[…] L’amygdale, qui active votre réaction de combat ou de fuite, est l’une des structures les plus anciennes du cerveau. Joseph Ledoux, le neuroscientifique qui a tracé la route entre la route basse et haute, a postulé que l’amygdale avait la même fonction depuis l’époque des dinosaures. […]