Timidité ou phobie sociale ?

Depuis que le terme «phobie sociale» est apparu dans le DSM-III (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux)en 1980, il existe une confusion si une personne est atteinte de «timidité» ou «phobie sociale».

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La plupart des personnes ne savent pas décrire précisément ce qu’est la phobie sociale, et quelles différences elle comporte avec une simple timidité (qui peut être très handicapante également). 

Pourtant, ces deux entités sont très différentes. 

Enfin vous allez savoir. 

Êtes-vous victime d’une simple timidité, ou bien d’une maladie beaucoup plus invalidante, la phobie sociale ? 

Timidité ou phobie sociale : commençons par le début

Avant toute chose, il serait bon de rappeler ce qu’est la phobie sociale, et ce qu’est la timidité de manière concise. 

La timidité 

La timidité est ressentie dans des situations qui dépendent de chaque personne. Vous pouvez être timide lorsque vous rencontrez quelqu’un pour la première fois, timide lors d’un repas professionnel… 

La timidité n’est pas une maladie, même si elle n’empêche pas d’être handicapante dans la vie de tous les jours. 

Elle est considérée comme une facette normale de la personnalité et comme un «tempérament stable».

La timidité est classée comme caractéristique de la personnalité.

La phobie sociale

La phobie sociale est une peur intense et omniprésente de vous retrouver dans une situation ou vous devrez parler, donner votre avis ou faire quelque chose sous le regard de plusieurs personnes. 

Vous vous sentez jugé, observé, et surtout, vous avez peur d’être critiqué, humilié, voire de transpirer et de rougir. 

Ainsi, vous êtes amené petit à petit à éviter ces situations, jusqu’à ne plus sortir. 

Car finalement, vous n’êtes bien que chez vous…

Timidité ou phobie sociale : les trois critères principaux des différences 

Pour une bonne majorité des experts, il existe des différences flagrantes entre timidité et phobie sociale, qui dépendent de trois notions distinctes. 

1- L’intensité de votre anxiété

C’est un premier critère plutôt quantitatif. 

L’intensité de l’anxiété est une notion permettant, avec les deux suivantes, de déterminer si oui ou non vous souffrez de phobie sociale.

Si votre anxiété est ressentie de manière constante, du matin au soir, avec des symptômes tels qu’une douleur dans la poitrine, des ruminations au coucher, etc, alors elle est peut-être trop élevée pour que vous soyez victime simplement d’anxiété. 

C’est une différence fondamentale entre une personne atteinte d’anxiété sociale et une personne timide. 

Alors qu’un timide sera anxieux pendant la situation qu’il redoute, un phobique social sera anxieux plusieurs jours avant, voire même plusieurs semaines !

2- Votre détresse

En lien avec le niveau de votre anxiété, votre degré de détresse permet de trancher si vous êtes peut-être plus qu’un(e) simple timide.

Une personne victime de phobie sociale sera dans une détresse extrême lors d’une exposition à une situation sociale qu’elle redoute. 

Elle pourra faire une crise de panique, engendrant alors des symptômes physiques et psychiques très désagréables et traumatisants.  

Une personne timide peut être en détresse lors d’une situation qu’elle redoute vraiment, sans pour autant perdre tous ses moyens. 

Encore une fois, tout est une question d’intensité. 

3- Les contraintes imposées par le trouble

Si vous êtes timide, alors vous arrivez à composer avec. Vous acceptez le fait que vous l’êtes, et vous réussissez relativement à faire ce qui compte pour vous. 

Mais si vous lisez encore ces lignes, alors c’est sans doute que vous doutez d’une simple timidité, pas vraie ? 

Et bien, à la différence de la timidité, un phobique social se sent contraint par sa maladie. Il ne peut faire des choses importantes pour lui, même si elles comptent beaucoup. 

Par exemple, ma phobie sociale me faisait sécher les cours et peut sortir (pour mon âge). Mais il y avait encore une chose que j’arrivais à faire : aller voir les matchs de football de mon équipe préférée avec mes amis. 

Mais petit à petit, même cette seule activité qui me restait a fini par disparaître. 

La phobie sociale est cruelle. 

Timidité ou phobie sociale : autres critères

André et Légeron ont établi tous deux en 1995 d’autres critères permettant de distinguer timidité et phobie sociale (tiré du livre de Vincent Trybou).

Peur de…

Si vous êtes timide, vous avez peur d’être ignoré. Vous ne voulez pas paraître insignifiant, et voulez exister parmi les autres. 

Ce n’est pas ce que ressent un phobique social. Une personne atteinte d’anxiété sociale aura peur d’être humiliée ou agressée. Et ce en permanence. Elle reste constamment sur ses gardes, dans la peur qu’il lui arrive quelque chose de ridicule et qu’on rie de son malaise. 

Souhaite que…

Un timide souhaite être accepté. Cela rejoint la peur d’être ignoré. Le timide fera tout pour rejoindre un groupe, et peut se prendre une apparence sûre de lui pour y parvenir. 

Le phobique social a dépassé ce stade. Tout ce qui lui importe, c’est d’être oublié, que personne ne le remarque. Il se fera donc le plus discret possible. 

Anxiété pour…

Une personne timide ressentira de l’anxiété les premières fois ou elle s’expose à une situation, avant de se sentir de plus en plus à l’aise au fur et à mesure. 

Pour une personne atteinte d’anxiété sociale, ce schéma ne fonctionne pas. La répétition des situations n’apporte aucun bénéfice, au contraire. L’anxiété s’aggrave à cause de la peur de perdre face. 

Gêné de…

Si vous êtes timide, alors vous êtes gêné en situation sociale. Vous avez tendance à peut parler et à observer les autres. 

Mais cette gêne est beaucoup plus marquée pour un phobique social. Celui-ci subit une véritable panique en situation sociale. Il essaye de cacher son malaise et s’auto-observe en permanence. 

Déception ou honte…

Une fois l’interaction finie, le timide aura tendance à être déçu si celle-ci a été insatisfaisante. Le phobique social souffrira d’une grande honte, qu’il ressassera pendant des heures voir des jours après l’événement. 

Envie de contact…

C’est la une des plus grandes différences entre timidité ou phobie sociale. 

Pour quelqu’un de timide, son envie de contact est plus importe que la peur de l’échec. Malgré l’anxiété et le stress, il ne se privera donc pas de rencontre et de relations, quelles qu’elles soient. 

Mais le phobique social subit beaucoup plus. Bien qu’il ait lui aussi une envie de contact, sa peur de l’humiliation est tellement forte qu’il n’arrivera pas à en avoir. 

C’est un des côtés les plus pervers de la maladie. Certains phobiques sociaux sont des personnes extraverties, et ne plus arriver à parler à un groupe de personne et devoir éviter les situations sociales est un véritable supplice pour elles. 

Ce n’est pas vrai que toutes les personnes atteintes de trouble d’anxiété sociale sont timides. J’ai déjà vu de nombreuses personnes aux personnalités extraverties. Leur anxiété sociale les a empêchés de faire ce qu’elles voulaient faire dans la vie. Quand elles ont surmonté les maladies, elles ont découvert qu’elles aimaient être au centre de l’attention.

Nouvelles rencontrent…

Les timides perçoivent les personnes accueillantes comme rassurantes. Ils se sentent alors plus en confiance, et cela facilite les relations. 

Encore une fois, un phobique social vivra la chose différemment. Il regardera ces mêmes personnes avec méfiance, se demandant si elles sont vraiment sincères. La peur d’être humilié ou agressé prend le dessus. 

Timidité ou phobie sociale : 5 choses à savoir

  1. Les limites de la timidité et de la phobie sociale se chevauchent, mais ce sont des constructions complètement différentes.
  2. Il existe un spectre de timidité allant d’un niveau normal à un niveau supérieur qui chevauche l’expérience de la phobie sociale, mais les deux états représentent des concepts différents. 
  3. Une anxiété sévère associée à une détresse liée à celle-ci, ainsi qu’à des problèmes de fonctionnement dans plusieurs domaines, pourraient indiquer une anxiété sociale plus problématique.
  4. Les personnes présentant une phobie sociale signalent des effets négatifs plus importants sur leurs relations et sur leurs performances au travail ou à l’école, ainsi qu’une plus grande détresse à propos de l’anxiété que les personnes timides.
  5. La thérapie cognitivo-comportementale est le traitement thérapeutique avec les meilleurs résultats.

Comme nous l’avons vu, il existe des différences claires entre une simple timidité et une phobie sociale.

On ne peut pas réduire la souffrance d’un phobique social à une banale timidité « qui passera avec le temps », ou en « prenant sur soi ». 

Sortir de la phobie sociale 

Alors, avez-vous fait votre constat ? 

Vous êtes encore avec moi, je pense que je connais la réponse. 

Mais aussi votre sensation. 

Croyez-moi, ça m’a fait pareil. 

Un mélange de soulagement pour enfin avoir un mot sur vos symptômes qui vous gâchent la vie, et du désespoir, car vous ne savez comment vous en libérer. 

Pas si vite. 

J’ai réussi à m’en libérer, alors vous en êtes capable aussi. 

Je ne vais pas vous donner de méthode miracle, car il n’y en a pas. 

Je ne vais pas vous dire que c’est facile, car ce n’est pas vrai. 

Mais vous pouvez vous libérer de cette fichue maladie. À condition de savoir comment, et d’en avoir envie. 

Alors si vous voulez enfin prendre votre vie en main, vous pouvez avoir accès à une série de vidéo offerte ou je vous explique comment sortir de l’anxiété et de la phobie sociale. 

Vous aussi, vivez votre renaissance.

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  • En lisant ton article, je me posais la question de si j’étais timide ou bien phobique social…

    Heureusement je n’ai plus de doute, je suis juste un grand timide, mais rien de pathologique !

    Voilà des semaines que j’angoissais à propos de ça…

    Maintenant je sais ce qu’il me reste à faire : prendre mon courage à deux mains 🙂

  • Ca faisais longtemps que je me posais la question… ca ne fais plus aucun doute, je suis phobique social et ma maladie s’est généralisée à toutes les situations sociales…

  • J’ai juste adoré ta vidéo !

    Elle explique vraiment bien la différence entre phobie sociale et timidité. Finalement, la frontière n’est pas très loin entre les deux, malgré d’énorme différence d’intensité dans les symptômes !

  • C’est la question que je me suis posée des années… j’avais trop peur d’aller voir un médecin, ou d’en parler à mes parents… résultat j’ai souffert pendant des années, avant de craquer. Aujourd’hui ca va légèrement mieux car au moins mes proches le savent, mais bon c’est pas ca quoi… sortir est toujours aussi compliqué…

  • Argh les limites sont quand même flou ! Mais ton article m’a un peu éclairé tout de même, merci 🙂

  • Wah, magnifique article, merci pour ce témoignage personnel poignant. Je suis ton travail justement pour ton authenticité. Tes conseils sont précieux ! Encore merci et bravo pour tout ce que tu accomplis et nous transmets. Bien à toi.