Si comme moi vous avez souffert ou souffrez en ce moment même de phobie sociale, alors vous savez combien on se sent seul dans cette période des plus compliqué. Vous avez l’impression d’être seul au monde, seul à avoir cette maladie qui vous ronge chaque jour. Pourtant, vous ne l’êtes pas. Des milliers de personnes souffrent eux aussi d’anxiété sociale. Voici donc phobie sociale témoignage, un article recensant plusieurs témoignages de personnes victimes de phobie sociale. Vous n’êtes pas seul !

Phobie sociale témoignage de Cécile

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Voici le témoignage de Cécile, une jeune femme en école d’infirmière.

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Phobie sociale témoignage : cours

J’ai 21 ans. J’ai passé le baccalauréat avec quelques difficultés à cause de l’oral en français, et suis maintenant des études pour devenir infirmière. Ce n’est pas forcément facile en cours car je n’interviens pas. J’aimerais bien mais je suis apeurée dès que j’essaie d’ouvrir la bouche. C’est une vraie catastrophe certains jours car j’appréhende qu’un prof ne me pose une question ou qu’une amie me demande un truc. Je suis le plus souvent en retrait, ça évite d’être au centre de l’attention. 

J’ai un mal de chien à savoir comment prendre un café. Ça peut paraître idiot mais sortir ma pièce, la mettre dans la machine, attendre que le café coule (le pire !) et le boire avec mes amies, cela me paraît énorme. Comment me tenir, à quelle vitesse le boire ? J’ai toujours l’impression d’être « la fille pas à l’aise dans ses baskets ». 

Phobie sociale témoignage : stages à l’hôpital

Lors de mes stages à l’hôpital, je suis le plus souvent les yeux baissés vers le sol, je ne parle pas trop aux patients. Si je croise une infirmière diplômée ou la chef, je bafouille, je deviens toute rouge. J’ai perpétuellement la frousse de dire un truc débile et qu’on me dise « Mais Mademoiselle, vous n’avez vraiment pas votre place ici ! ».

La semaine dernière, un patient m ‘a posé une question concernant ses médicaments. J’avais tellement peur de ne pas savoir quoi répondre, ou que cela se voit que je perds mes moyens que je n’ai rien écouté de ce qu’il disait. Je suis restée plantée devant lui, toute rouge, avec un truc à la main. Et la il m’a dit « Dites, ma question est pas compliquée, si ? Vous êtes étudiante ? ». J’avais vraiment l’impression d’être une idiote. Du coup, c’est la honte à chaque fois que je dois revoir ce patient.

Le pire, ça reste l’ascenseur. On est planté pendant 5 étages, à ne rien se dire, d’ailleurs je ne sais pas ce que je pourrais dire, je regarde mes chaussures. 

Phobie sociale témoignage : dans la rue

Dans la rue, je suis le plus souvent avec mon Walkman, ça évite qu’on me pose des questions, je ne regarde personne. 

Je reste contre la porte dans le métro, je regarde défiler le mur. Je n’ai pas envie de regarder les gens. Et ça évite aussi qu’on me regarde et que je ne sache pas quoi faire de mon corps et de mon regard. 

Quand je sors faire les magasins, le plus souvent avec ma mère, je lui demande des trucs dans l’oreille et c’est elle qui demande aux vendeurs. Que cela soit pour des chaussures, un livre, et encore pire pour une culotte ou un soutien-gorge.

Dans la rue, je marche un peu derrière elle, comme ça elle me couvre on va dire. Dès que l’on passe devant un lycée ou un établissement scolaire, je vois des gens, notamment des garçons et là c’est la panique. Je marche plus vite, je dépasse ma mère et je l’attends plus loin. Si c’est pour passer pour la débile de service, ce n’est pas la peine.

Phobie sociale témoignage : relations amoureuses

Je suis célibataire parce que je ne sais pas draguer. J’ai déjà été intéressée par plein de mecs mais il me faut 3000 ans pour les approcher, et généralement une fois qu’on est devenu amis c’est trop tard. Si on me drague (rêvons un peu), généralement je ne sais pas répondre, je deviens toute rouge, je réponds par un « oui » ou un « non » et je m’esquive. C’est débile parce que si le mec me drague c’est qu’il est intéressé, mais j’ai peur de dire des choses sans intérêt, donc je me saborde. 

Phobie sociale témoignage : sorties

Mes copines me demandent souvent de venir avec elles en discothèque ou à la piscine, les deux situations les pires de l’univers. En discothèque, on est censé danser. C’est-à-dire « être à l’aise », « être sensuelle », « être extravertie » donc tout l’inverse de moi. Ducoup le plus souvent je reste assise à boire des jus d’orange (pas d’alcool, sinon on en finit plus).

Et à la piscine, je suis terrifiée à l’idée de longer le bassin en maillot, avec tout le monde qui me regarde, qui zieute mes cuisses, mes fesses. C’est un vrai calvaire, alors autant ne rien faire. Je sais que c’est idiot mais quand je nage, je me dis « Et les gens pensent quoi de ta façon de nager ? Est-ce que les surveillants ils trouvent ça n’importe quoi ? », ça n’a aucun sens, ils ont autre chose à faire. 

Phobie sociale témoignage : présentation orale

Dans les prochains jours, j’ai une présentation orale en cours avec deux autres filles. Je sais déjà comment ça va se passer. Je vais mourir de peur 3 jours à l’avance, je vais prier pour chopper la crève et ne pas y aller. Ou encore, je vais écrire toutes mes notes avec des phrases toutes faites et les lire bêtement avec une voix que personne n’entend. Je ne lèverai pas les yeux et resterai le tour de mes deux copines à regarder mes chaussures. J’espère que personne ne posera de question et encore moins la prof. Sinon ça va être la même chose. Je ne sais pas quoi répondre, je fais des blancs et plus je fais des blancs plus je panique. Et forcement, plus j’ai l’impression que tous les regards sont tournés vers moi, en espérant qu’une des deux autres filles répondent à ma place. 

En gros, ma vie n’est pas facile. 

Phobie sociale témoignage de Marc

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Voici le témoignage de Marc lors d’une sortie en boite de nuit avec ses amis.

Phobie sociale témoignage : débuts prometteurs

J’ai 23 ans, et ce samedi, des amis m’ont invité en discothèque. Une fois dans la boite, nous sommes à une table en train de boire, et je suis un peu anxieux de voir qu’il y a beaucoup de monde.

Phobie sociale témoignage : danse du cauchemar

Et d’un coup, mes amis m’entraînent sur la piste de danse. Je constate que tout le monde danse bien, que les filles regardent les hommes et inversement. Je commence à avoir peur, sans trop savoir pourquoi. Pleins de questions se bousculent dans ma tête. « Et si elles me trouvent nul en danse ? Et si elles voient que je ne suis pas bien dans mon corps ? ».

J’essaye alors quelques pas. Je me regarde en train de danser, me dit que je devrais faire ceci plutôt que cela. Surtout, je ne sais pas quoi faire de mes mains, je me demande si je transpire, si je ne suis pas trop lourdaud, si je ne bouge pas trop les fesses. L’enfer ! Je regarde les autres et vois qu’ils dansent plutôt comme ceci, ce qui est nécessairement mille fois mieux que ce que moi suis capable de faire. Je ressens une vive anxiété à force de commenter intérieurement tout ce que je fais et d’imaginer que tout le monde se rend compte de mon mal-être.

Phobie sociale témoignage : plus jamais

Du coup, je décide, afin de faire stopper cet état, de retourner au vestiaire prendre mon manteau. De retour dans ma voiture, je me dis que je danse comme un nul, qu’on a surement dû se moquer de moi. Clairement pour moi la discothèque, c’est fini. Puis de toute façon, draguer une fille c’est tellement compliqué.

Phobie sociale témoignage de Etienne

Etienne, cinquante-six ans, cadre dans une grande entreprise.

J’ai horreur d’être en point de mire, sous le regard des autres. Pour moi, l’exemple type de la situation pénible, c’est lorsque j’arrive en retard dans un endroit où tout le monde est déjà assis et que I ‘on me regarde entrer et m ‘installer. Dans un avion, par exemple. Ces rangées de fauteuils, avec des dizaines de têtes qui dépassent, et leurs yeux qui me dévisagent, m’observent, me scrutent. Et les hôtesses ou les stewards qui me regardent arriver du bout du couloir, l’air gauche, avec mon sac, marchant en crabe dans le couloir.

Si possible, je préfère être dans les premiers arrivés au cinéma, au théâtre, dans les réunions de travail, dans les soirées, etc. Quand j ‘étais étudiant, je ne supportais pas d’aller m’asseoir au premier rang de l’amphi, devant tous les autres. J’avais l’impression que des centaines de regards m ‘écrasaient la nuque. 

Phobie sociale témoignage de Virgine

Virginie, vingt-six ans, secrétaire.

Je ne suis pas timide, enfin je ne crois pas. Mais parfois, je me sens drôlement coincée. Chaque fois que je dois parler d’argent, par exemple, je suis assez tendue et mal à l’aise. J’y pense trois jours à l’avance et, le moment venu, j ‘ai une espèce de boule dans la gorge et d’énervement intérieur, c’est une situation qui me stresse.

Alors, la plupart du temps, je préfère laisser courir. Réclamer de l’argent que l’on me doit, ou exiger une augmentation de mon salaire, ce sont des choses dont je ne suis pas capable… Au début, ça m ‘agaçait beaucoup, je prenais ça pour une faiblesse de caractère, mais j ‘ai fini par m’y faire. Je n ‘en suis pas fière, mais c’est comme ça. J’ai le sentiment que je n ‘arriverai jamais à changer… 

Phobie sociale témoignage de Claudine

Claudine, quarante-deux ans, mère de famille.

Mes enfants commencent à être grands, j’ai davantage de temps pour m’occuper de moi. Je voudrais faire du théâtre, de la politique. Mais je crois que je n’y arriverai pas toute seule. Depuis toujours, je suis incapable de parler face à un groupe.

À l’école, j’étais paralysée lorsque je devais passer au tableau, aucun professeur n’a pu m’y faire prononcer un mot. J’ai échoué dans mes études car mes examens à l’oral étaient des catastrophes. Même bourrée de tranquillisants, je ne pouvais articuler le moindre mot.

J’ai toujours été passionnée de politique, mais aux réunions, parmi les militants, je n ‘ai jamais osé prendre la parole. Quand on me sollicitait, c’était pitoyable. Je bredouillais quelques phrases embrouillées d’une voix blanche. Il me tardait d’en finir, de me rasseoir. Ensuite, je n’osais plus regarder les gens en face de peur de lire de la pitié dans leurs yeux. 

Phobie sociale témoignage de Stéphane

Stéphane, dix-huit ans, lycéen en terminale.

Avec les filles, c’est épouvantable. Jusqu’à ces dernières années, j’avais pu donner le change. On était toujours en groupe avec les copains et les copines. Je m’arrangeais pour ne jamais me retrouver seul avec une fille.

Mais depuis l’année dernière, ça devient difficile. Les autres garçons invitent souvent les filles à aller prendre un verre en tête à tête à la sortie des cours. J’en suis incapable. Je les vois, sûrs d’eux, leur faisant la cour… Lorsqu’une fille m’adresse la parole, s’il s’agit des cours, ça peut aller. Je sais à peu près tenir la conversation.

Mais si elle commence à parler d’autre chose, de cinéma, de musique, alors je commence à paniquer. J’ai l’impression qu’on entre dans la « drague » et qu ‘il faut que je sois à la hauteur. Je sens bien que je deviens maladroit, comme un gamin, et je n’ai plus qu’une obsession, éviter qu’elle ne le remarque, qu’elle pense que j’ai des problèmes, que je ne suis pas un vrai homme.

 

Vous n’êtes pas seul !

Vous voyez, vous êtes loin d’être le seul à souffrir de phobie sociale. Si vous voulez vous aussi vous sortir de cette phobie, et retrouver une vie normale, découvrez comment vaincre la phobie sociale.

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  • Voir qu’on est pas tout seul… et qu’on vit la même chose que d’autres… Ca fait un bien fou.

  • Mes relations ont été chaotiques moi aussi… je ne savais pas pourquoi. Jusqu’au jour ou j’ai appris que j’étais phobie social. C’est ça qui m’ fait comprendre le pourquoi du comment.
    J’espère maintenant m’en sortir assez rapidement

  • Merci Quentin pour ton article. J’ai adoré ton livre, il regorge de conseils utile tout en développant des personnages très attachant !

    A quand le prochain ? 😉

  • Ton article fait un bien fou… on ne se rend pas compte que des centaines de personnes souffrent comme nous.

    Tu devrais faire un immeeeeeeense groupe facebook avec toutes les personnes phobiques sociale, ca serai une communauté de malade 🙂

  • Effectivement, on a tendance à se centrer sur soi même avec la maladie, alors que des milliers de personnes sont dans le meme cas, et on ne s’en rend pas compte, ca redonne de l’espoir !

  • De l’espoir, ca fait du bien ! Merci Quentin, et merci à toutes ces personnes qui ont témoigné, de nous partager leur message.