Vous connaissez la maladie : phobie sociale.
Vous connaissez le nom du traitement le plus efficace à l’heure actuelle : thérapie cognitive et comportementale (TCC).
Mais à part ça, vous n’en savez pas vraiment plus.
Qu’est-ce que réellement la TCC ? Comment ça marche ? Est-ce que c’est une méthode naturelle pour vaincre sa phobie sociale ?
Je vous rassure, je me suis moi aussi posé ces questions.
Jusqu’au jour ou j’ai baigné dedans.
Psychiatre, hôpital, thérapie ratée, dépression, volonté, thérapie réussie, renaissance.
Voilà les 7 mots qui résument la période de ma vie ou je souffrais de phobie sociale.
Alors, pour répondre à vos questions, et vous faire comprendre que « oui, cette thérapie comportementale fonctionne », voici un article vous expliquant ce qu’est la TCC, quelles sont les 4 piliers de son fonctionnement et si cette méthode est efficace pour vaincre votre phobie sociale.
Phobie sociale TCC : l’apprentissage
Thérapie cognitive et comportementale.
Le mot « cognitif » se réfère à l’apprentissage.
Cela nous ramène donc au cerveau.
Ce dernier traite l’information (c’est-à-dire la conscience, la mémoire, etc.) et nous permet d' »apprendre » de nouvelles choses.
Ce serait bien si nous pouvions prendre une pilule ou recevoir une injection. Et que d’un coup, PAF ! Tout cet « apprentissage » soit ajouté à notre cerveau en une fois.
Mais ce n’est pas ainsi que fonctionne le cerveau humain ni aucun cerveau sur notre chère planète.
Votre matière grise doit apprendre de nouvelles informations, ce qui prend du temps. Car pour bien apprendre, il faut beaucoup de répétition.
D’ailleurs, les agences publicitaires ont bien compris ce principe, dénommé la fluidité cognitive.
Plus vous rencontrez quelque chose (ici une image ou un logo), plus votre cerveau le mémorisera.
Plus vous faites quelque chose, ou plus vous étudiez quelque chose, plus vous en saurez sur ce sujet.
Il n’y a pas de raccourci pour apprendre.
Si nous discutons de ce qui va TRAVAILLER pour nous aider à surmonter l’anxiété sociale, il n’existe alors aucun processus autre que celui d’apprendre ce qui est rationnel et d’agir ensuite.
Ainsi, la TCC.
Aujourd’hui, la plupart des communautés scientifiques, ainsi que les neurosciences cognitives se sont construites sur la base des thérapies cognitives et comportementales.
Phobie sociale TCC : les origines
Cette thérapie cognitive et comportementale est généralement créditée aux docteurs Aaron Beck et Albert Ellis.
Ces deux médecins travaillaient de manière indépendante et ont contesté la théorie psychanalytique freudienne prévalant dans les années 1950.
Dans les années soixante et soixante-dix, de plus en plus de recherches ont commencé à montrer que la thérapie cognitivo-comportementale était bien la thérapie de choix pour de nombreuses maladies.
Dans les années 1980, cette recherche sur la TCC a été consolidée.
Et surtout, date importante pour nous, une « phobie sociale » a été découverte et a trouvé sa place dans le livre de définitions psychiatriques, appelé DSM.
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Thérapie comportementale de la phobie sociale : les 4 piliers
Bon.
C’est bien beau de savoir les origines de cette TCC pour la phobie sociale.
Mais comment fonctionne-t-elle ?
Quels sont les grands axes de cette thérapie ?
Du calme.
Voici les 4 piliers de la thérapie cognitive et comportementale :
- L’exposition aux situations évitées
- la restructuration cognitive
- l’affirmation de soi et l’entraînement aux habilités sociales
- la décentration (sortir de l’auto-observation)
L’exposition
Les phobiques sociaux sont amenés à éviter certaines situations à cause de l’anxiété.
Et ces évitements renforcent l’anxiété.
Le but est donc de les exposer à ce qu’ils redoutent, de façon prolongée et répétée, afin que le conditionnement anxieux disparaisse.
Le souci est que certaines situations sont difficiles à planifier. Elles peuvent être trop rares au quotidien, ou trop brèves.
Et l’exposition ne fonctionne pas s’il y a des évitements subtils également. Exemple : parler, mais sans aborder des sujets épineux. Ou parler, mais ne pas boire de peur de trembler.
L’exposition progressive reste aujourd’hui l’ingrédient le plus important de la thérapie d’après Turner, Cooley et Beidel (1996).
La restructuration cognitive
La phobie sociale est construite sur un souci d’interprétation de l’évaluation par autrui.
Et ce souci d’interprétation entraîne une anxiété dans les relations sociales.
L’identification et la remise en cause des pensées permettent de se rendre compte que les scénarios sont faux et de faire diminuer l’anxiété.
Le souci est que l’exposition semble entraîner la même remise en cause cognitive sans pour autant avoir discuté des pensées en question.
Mais la restructuration cognitive exige des « expériences comportementales » pour aider le phobique social à constater la non-survenue des scénarios redoutés.
Autrement dit, il doit s’exposer à ces situations anxieuses.
Et on peut se demander si ce n’est pas cette exposition qui joue le plus grand rôle dans la diminution des symptômes anxieux et dans la remise en cause des pensées.
Les personnes qui ont suivi mon programme pour vaincre la phobie sociale disent que l’élément le plus efficace pour eux a été l’exposition, alors qu’en début de thérapie ils pensaient que c’était plutôt les techniques cognitives.
L’entraînement aux compétences sociales
Le souci avec les compétences sociales, c’est que les personnes atteintes de phobie sociale ont de bonnes compétences sociales dans les situations non angoissantes.
Mais ça se complique beaucoup lorsqu’elles paniquent.
Un autre souci est que certaines personnes ont un comportement de façade tout à fait adapté et fonctionnel, sans pour autant voir une diminution de leur handicap.
Pour Juster, Heimberg et Holt (1996), l’entraînement aux compétences sociales seul ne peut donc être considéré comme un traitement efficace.
Il peut être gardé après les expositions pour corriger quelques manques en communication (Lempérière, 2002, partie d’André, p. 185).
Et c’est précisément ce que j’ai choisi de faire.
Après avoir guéri de ma phobie sociale, j’ai remarqué mon déficit en habilité social.
Normal, car on perd son expérience sans pratique, comme pour presque tout (même le vélo, si si !).
Alors j’ai décidé de booster mes habilités sociales par de petits exercices appris lors de ma thérapie « ratée« , et tirés de livre spécifique sur la phobie sociale.
Résultat ?
Ça a marché, une fois de plus.
Petit à petit, je retrouvais mes compétences de communication.
Mais n’oubliez pas : la principale raison de ce succès est que je m’étais sorti de ma phobie sociale.
Auquel cas j’aurai probablement été confronté à un échec.
La décentration
Les phobiques sociaux ont la fâcheuse habitude se centrer sur eux même tellement ils sont anxieux.
C’est pourquoi vous ne remarquez jamais en premier une personne que vous connaissez dans la rue. C’est toujours l’autre qui vous arrête, pas vrai ?
Ou alors c’est pourquoi on vous a toujours dit que « vous n’êtes pas observateur« .
Durant la thérapie cognitive et comportementale, on encourage donc les personnes à quitter l’auto-observation de leurs symptômes physiques et de leurs pensées négatives.
Pour aller…vers une observation des évènements extérieurs (sortir de la fusion cognitive).
Cet élément est crucial pour diminuer l’anxiété sociale et sortir du cercle vicieux.
Le but est de se défocaliser de soi pour aller vers l’autre, dans la mesure où soi comporte tout ce qui est dangereux.
Sensations de chaleur du visage, tremblements des mains, sueur, anxiété, pensées sur la mauvaise performance qui est arrivée ou risque d’arriver, pensées sur le jugement de l’autre.
Le but n’est pas d’empêcher le rougissement, mais d’être le plus possible dirigé vers l’autre.
Le décor n’est pas inintéressant, mais il ne doit pas remplacer l’autre, sinon il risque d’être un évitement qui vous coupe de la conversation (et donc du contenu sur lequel il faut rebondir).
Phobie sociale TCC : seul traitement efficace ?
La thérapie cognitive et comportementale est le seul type de thérapie à avoir démontré son efficacité dans le soulagement permanent des troubles anxieux et de la dépression.
Dans le journal psychiatrique Psychalsric Annals, volume 30, numéro 11, novembre 2000, le docteur Fawcett souligne que « de nombreuses études démontrant l’efficacité des thérapies cognitives et comportementales se sont développées après la persistance persistante du docteur Aaron Beck dans le développement de TCC pour la dépression et les troubles anxieux …« .
De nombreuses thérapies annexes et pseudo-thérapies existent également. Certains peuvent être utiles en tant qu’additions à la TCC.
Les méthodes de relaxation, certaines formes d’hypnose, les massages, la méditation et l’acupuncture s’avèrent parfois utiles pour soulager les symptômes de la phobie sociale.
Cependant, elles ne sont que des compléments, car elles n’aident pas les gens à faire des progrès permanents contre leur maladie.
Les médicaments appropriés peuvent être une solution, mais seulement à court terme.
Ils se contentent de cacher les symptômes, et pas de les guérir.
Phobie sociale TCC : le cœur de la thérapie
Seul un changement dans les voies neuronales du cerveau (c’est ce que l’apprentissage est) peut provoquer des changements permanents.
Afin que vous puissiez transformer votre pensée irrationnelle en pensée rationnelle, et ensuite agir en conséquence.
C’est le cœur de la thérapie cognitive et comportementale.
C’est ainsi que fonctionne le cerveau humain.
Ne vous inquiétez pas des hauts et des bas.
Continuez simplement à vivre la thérapie.
Il y a maintenant des milliers de personnes, y compris moi, qui avons surmonté des cas assez graves de phobie sociale.
La bonne chose est que si vous avancez et n’abandonnez pas, vous continuerez à progresser et vous apprendrez à surmonter ce mode de vie redouté.
Plus vous travaillez sur des solutions spécifiques à votre phobie sociale, plus vous avancerez.
Tandis que vous continuez à pratiquer, répétez et répétez, les voies neuronales de votre cerveau changent littéralement.
Vous redécouvrirez alors enfin une vie normale.
Vous vivrez votre renaissance.
Effectivement la TCC est actuellement la méthode offrant le plus de chance de guérir de la phobie sociale, je crois qu’environ 70% des gens guérissent avec la TCC (à reconfirmer). Pour ma part j’ai essayer mais j’ai dépensé des centaines d’euros chez des psy et tout avec des résultats très faible. J’ai tout arrêter ducoup je suis encore au même point…
J’ai essayé une thérapie avec une psychologue qui n’a pas marché… elle a durée 5 mois, à raison d’une séance par semaine. J’y ai laissé pas mal d’argent, pour presque aucun résultat. Je vais me lancer dans ton programme, en espérant qu’il me soit d’une plus grande aide !
C’est vrai que la TCC est reconnue comme le traitement de la phobie sociale le plus efficace. Après reste à savoir comment l’appliqué correctement, car ce n’est pas évident dutout…
Merci de me redonner espoir ! J’espere tellement arriver à m’en sortir ! Je suis déjà hyper motivé, ca compte pas vrai ?
A bientôt !
Sylvie S.
Ton article m’a motivé à passer à l’action ! Je me suis inscrit pour recevoir tes vidéos et ton livre, c’est partit !
hâte de commencer cette thérapie, j’attend d’en apprendre un peu plus sur tout ca pour me lancer dans ton programme !
Interieurement d’accord, c’est la plus efficace à l’heure actuelle !
Salut Quentin !
Il y a de ça environ deux semaines, j’ai commandé ta formation sur comment vaincre la phobie sociale en 1h/jours.
Très sincèrement, je dois te féliciter et remercier. C’est une formation à la fois ludique, pratique et rapidement opérationnelle. Chapeau !
Franchement, tes contenus gratuits sont à la hauteur de tes contenus payants.
En témoigne cet article !
Mille millions de merci.
Merci Alex, ton retour me fait très plaisir !
Très bon article, merci Quentin j’attend toujours tes nouveaux articles avec impatience ca me reconforte tellement je les lis dans les transports en commun pour faire passer le temps, ducoup je suis en pleins dedans je suis moins angissé déjà… merci merci merci !